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Joueur au tennis est-il trop cher pour les joueurs professionnels ? On peut se poser la question à la lumière des chiffres divulgués par La Dernière Heure récemment. On a pourtant pour habitude de dire que joueur au tennis est rentable. Mais tout dépendrait d’où on place le seuil de rentabilité.

Il apparaît qu’une formation professionnelle en tennis coûte déjà extrêmement cher. Mais après la formation, disputer et même gagner des tournois sur le circuit ITF – soit le circuit qui se place en troisième position, derrière les circuits ATP et Challenger – ne permettrait pas de vivre.

Un coût de 50.000 euros ?

Selon les recherches des journalistes, il apparaît qu’il faudrait 50.000 euros pour pouvoir envisager une participation en ITF et que les victoires ne permettraient pas de couvrir les frais. Exemple avec Kimmer Coppejans (ATP 398) qui a gagné le titre à Monastir. Récompense à la clé : 15.000 dollars, mais réduits après les taxes et les frais à un gain de 1.000 euros. Symbolique. Et surtout très contrastant avec les primes offertes en Grand Chelem puisqu’un perdant au 1er tour des qualifications empoche 20.000 euros. Il n’y a pas photo.

Mais ce confort financier n’est octroyé qu’aux 230 meilleurs joueurs du monde. Pour les autres, il faut compter sur les sponsors (quand il y en a) et sur… la famille ! Ou alors, il faut faire partie du cercle très fermé des sportifs bénéficiant d’un soutien public. Mais c’est rare.

Des choix

Cette réalité financière, les joueurs doivent souvent opérer des choix radicaux. Comme celui d’éliminer toutes les destinations exotiques de tournoi. Trop cher, d’autant que la liste des participants est souvent publiée en dernière minute, ce qui rend les déplacements encore plus onéreux.

La formation continue est aussi source de difficultés financières : 200 euros pour un coach pour la journée et, dans les académies, des forfaits mensuels variant entre 1.000 et 2.200 euros. De ce fait, avec les frais des tournois, les déplacements, on est vite à 50.000 euros pour un joueur pour une saison. Le tennis serait-il un sacerdoce ?

Catégories :
Tennis

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