On savait les négociations autour de la prolongation du Grand Prix de Belgique compliquées. Car si Spa-Francorchamps plaît, le prix à payer est chaque année plus élevé, ce qui complique la rentabilité de l’événement. À côté, la concurrence se fait aussi plus âpre avec des pays émergents qui n’hésitent pas à mettre les liasses sur la table pour obtenir un Grand Prix sur leur territoire.
L’organisateur Spa Grand Prix est parvenu à un accord inédit et qui dépasse l’accord de deux ans qui existait jusqu’ici. Désormais, Spa accueillera le Grand Prix de F1 jusqu’en 2031, mais avec une particularité toutefois : l’absence de course en 2028 et en 2030. Stefano Domenicali, président de la Formule 1, a salué l’effort déployé par la Belgique pour maintenir l’événement sur son sol, à la fois en adaptant son infrastructure, mais aussi en prenant des initiatives pour diversifier les activités autour du Grand Prix tout au long du week-end de course.
Des travaux
Du côté de Spa Grand Prix, on se dit évidemment ravis de cet accord qui justifie amplement les investissements en matière de rénovation effectués ces dernières années. En outre, les organisateurs se montrent satisfaits que quatre grands Prix seront organisés au cours des six prochaines années. Car cela signifie que la trésorerie sera soulagée, ce qui compensera les frais relatifs aux droits croissants ces dernières années (et qui atteignent désormais 26 millions d’euros par édition).
Reste que l’absence de Grand Prix en 2028 et en 2030 entraînera un manque à gagner pour les professionnels qui gravitent autour du circuit. Il faut rappeler en effet que Deloitte estime à 40 millions d’euros les retombées économiques annuelles du Grand Prix pour la région. Ce n’est pas rien, mais, ceci est largement compensé par le fait que la Formule 1 et Spa Grand-Prix restent étroitement associés jusqu’au moins 2031, ce qui n’était pas gagné au départ…
