Allemagne 2014 : celle qui ouvre le compteur
La première victoire d’un pilote en carrière n’est-elle pas toujours la plus belle ou la plus importante ? Son premier succès en WRC, à 26 ans, était loin de lui de tendre les bras puisque Thierry Neuville était parti en tonneaux dès le shakedown jeudi ! Ses mécaniciens ont travaillé pendant 18 heures pour reconstruire sa Hyundai i20 et lui permettre de s’aligner. Troisième à l’entame de la dernière étape, Neuville a profité des fautes de Jari-Matti Latvala et de Kris Meeke pour prendre la première place et s’imposer pour la première fois de sa carrière. Ce n’est que le deuxième succès d’un pilote belge en WRC, après François Duval en Australie en 2005.
Sardaigne 2018 : 0,7 seconde d’avance sur Sébastien Ogier
L’une des plus belles bagarres avec Sébastien Ogier, son meilleur ennemi sur les routes du WRC. Si le Français a toujours remporté le titre mondial face à notre compatriote, il a dû s’incliner pour 7 dixièmes de secondes en Sardaigne en 2018. Neuville comptait encore 3,9 secondes de retard le dimanche matin et 8 dixièmes à l’heure de la Power Stage. Un infime déficit qu’il gommera pour s’imposer de justesse. Une marge qui n’est pas la plus infime dans l’histoire puisqu’en Jordanie en 2011, Ogier avait battu Latvala de deux dixièmes seulement !
Monte-Carlo 2024 : un rallye maitrisé pour se lancer vers le titre
Sa 20e victoire en carrière est peut-être l’une des plus impressionnantes et maitrisées. Le tout sur un rallye qui lui a toujours fait vivre des émotions, bonnes comme mauvaises. Vainqueur en 2020, il a plusieurs fois abandonné et a même perdu la victoire en 2017 dans la dernière spéciale du rallye. Mais 2024 était son année, et sur les terres d’Ogier (9 fois vainqueur), il fait un carton plein en empochant le total de points en jeu (30). Le Belge prend la tête du championnat du monde… qu’il ne lâchera jamais jusqu’à son titre glané au Japon au bout du suspense !
