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Adoptée le 27 février, la réforme de la Pro League, suscite déjà des remous. Et notamment chez le président du MR qui est aussi le président du club des Francs Borains, le surprenant Georges-Louis Bouchez. Celui-ci estime en effet que cette réforme constitue un retour en arrière pour le football belge, alors que d’autres compétitions mondiales évoluent. L’affaire va-t-elle devenir politique et quel est le degré de pouvoir du président du MR sur cette question.

Bouchez a exprimé son désaccord dès la sortie de l’Assemblée générale, qualifiant la nouvelle formule de « retour en arrière ». Mais quel est son pouvoir à ce niveau ? En fait, il n’en a pas, tout simplement parce qu’il n’a d’autre choix que de fonctionner en intentant une procédure judiciaire avant la fin de la saison. Son principal grief concerne le statut privilégié des équipes U23 des clubs de D1A en Challenger Pro League, qui ne peuvent ni monter ni descendre. Un principe d’« assurance-vie » qui, selon lui, fausse l’esprit de compétition et désavantage certains clubs.

Georges-Louis Bouchez a déjà consulté des avocats pour analyser la réforme. Il pointe du doigt le maintien de Jong Genk en Challenger Pro League, malgré sa dernière place au classement. Cette situation dénature la fin du championnat et remet en question l’équité sportive. Il envisage de porter l’affaire devant l’Autorité belge de la Concurrence, estimant que cette règle, apparue en cours de saison, est difficilement justifiable.

Un combat pour l’équité sportive

Mais ce qui se sait moins, c’est que Bouchez n’est pas seul dans son combat. D’autres clubs pourraient le soutenir, notamment ceux qui étaient favorables au maintien des playoffs lors de l’Assemblée générale. Le Standard, l’Union Saint-Gilloise, La Gantoise, le Beerschot, le FC Seraing et Lokeren font partie des alliés potentiels.

© Ses/Photo News

L’Autorité belge de la Concurrence (ABC), une autorité administrative indépendante, pourrait jouer un rôle clé dans cette affaire. En tant qu’entreprises, les clubs professionnels peuvent solliciter l’avis de cet organisme sur divers aspects de la compétition. Si l’Autorité rend un avis défavorable à la réforme, cela pourrait renforcer la position de Bouchez devant une cour de justice civile.

Contre toute attente, la Pro League reste silencieuse face à ces critiques. Elle rappelle que la réforme a été votée démocratiquement, avec une majorité de 34 voix. Cependant, les statuts de la Pro League prévoient l’exclusion des clubs qui l’attaqueraient en justice, une disposition que Bouchez juge illégale. Cette bataille juridique pourrait dès lors bien conduire à une « réforme de la réforme », remettant en question les privilèges des équipes U23 et redonnant une chance aux autres clubs de la Challenger Pro League de jouer à armes égales. L’issue de cette affaire pourrait redessiner le paysage du football belge. À suivre.

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Football

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