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Seraing ne peut pas laisser indifférent. Qu’on en soit supporter ou non, le club fait partie des meubles dans le football belge et son parcours incroyable mérite qu’on s’y attarde. En tant que fier sponsor, Golden Palace est honoré de faire partie de l’histoire que Seraing est en train d’écrire.

L’équipe du RFC Seraing © Xavier Piron / Photonews

Une histoire de résilience et de renaissances

Parmi les clubs professionnels de Belgique, le RFC Seraing est probablement celui qui possède l’histoire la plus chahutée, entre promotions et relégations, faillites et renaissances.

Tout commence au début du XXe siècle pour Seraing, qui vit des premières heures tranquilles. Ce n’est qu’en 1924, 20 ans après sa fondation, que le club découvre les séries nationales en accédant à la Division 2 (ancienne Promotion). Il ne les quittera jamais jusqu’à 1996 et la disparition de la première mouture du club après une faillite. Durant ses 70 années, le club naviguera de la D4 à la D1 (82-87 ; 93-96).

En faillite, le Matricule 17 est absorbé par son voisin liégeois du Standard de Liège. C’est alors un autre club qui prend possession du Pairay, le stade sérésien : Seraing RUL, qui deviendra le RFC Seraing en 2006. Cette période est la moins glorieuse du club qui n’ira jamais plus haut que la Division 3.

En 2013, les choses changent pour le club qui est repris par Bernard Serin – ça ne s’invente pas – le patron de Cockerill. L’industriel veut redonner son éclat au club de la ville qui évolue alors en première provinciale liégeoise et n’y va pas par quatre chemins. En 2014, Seraing reprend le matricule 167 de Boussu Dour Borinage et accède d’un coup à la Division 2 ! La première année de ce retour dans l’antichambre de l’élite se passe bien avec une 4e place finale. Mais la réforme des divisions pousse Seraing en D3 dès la saison suivante. Le RFCS y restera 4 ans avant de retrouver la D2.

Seraing n’y restera pas longtemps, et avec l’apport de plusieurs joueurs prêtés par le FC Metz, dont un certain Georges Mikautadze, il est directement promu en Division 1 ! 25 ans après, Seraing effectue son retour au sein de l’élite. Les deux saisons sont compliquées pour l’équipe qui lutte activement pour son maintien. Si elle y parvient la première année après un barrage remporté contre le RWDM, elle échoue ensuite en terminant lanterne rouge et redescend en Division 2.

Ce retour à l’échelon inférieur est très compliqué pour Seraing qui termine avant-dernier. Le club est toutefois sauvé d’une nouvelle relégation en profitant de la faillite du KV Ostende.

Edmilson Paulo Da Silva © Photo news / Didier Mossiat

Figures emblématiques : les légendes qui ont porté le maillot du RFC Seraing

L’histoire du RFC Seraing est tumultueuse, mais chacune des grandes périodes vécues par le club a connu son lot de grands joueurs. Des figures qui ont aujourd’hui acquis le statut de légende des Métallos.

Un simple tour à Seraing permet de découvrir une première légende du club, Jules Bocandé. Le Sénégalais, qui a donné son nom à l’académie du club, a débarqué dans la cité de l’acier en 1982. À l’époque, le club découvre la Division 1 pour la première fois et l’attaquant signe en provenance de l’US Tournai. Il deviendra très vite l’un des meilleurs joueurs à son poste en Belgique, alors qu’il est déjà international avec son pays.

Lars Olsen symbolise la seconde période faste de Seraing. Le Danois arrive au RFCS en 1992 après avoir remporté l’Euro avec son pays en tant que capitaine, alors que le club est en Division 2. C’est un peu comme si, aujourd’hui, Rodri signait au RWDM. Le défenseur participera à la conquête du titre et au retour en D1 où Seraing terminera 3!

Cette période dorée est aussi marquée par les prestations de plusieurs Brésiliens dont Edmilson. L’ailier gauche forme une triplette redoutable avec Wamberto et Isaias. Ils sont les grands artisans du retour en D1 et de la qualification européenne qui suit. Leur technique et le jeu chatoyant fera de Seraing l’une des plus belles équipes à voir jouer en Belgique.

Georges Mikautadze est lui à rattacher à la période actuelle. L’international géorgien, aujourd’hui actif à l’Olympique Lyonnais, fut prêté par Metz dans le cadre du partenariat liant les deux clubs. Il rejoint un Seraing qui retrouve la D2 et participe activement à la montée directe du club en D1 en inscrivant 19 buts en 21 matchs. La saison suivante, en D1, il aide le club à se maintenir.

Le stade du Pairay © Philippe Crochet / Photo News

Le saviez-vous ?

  • Le Pairay est l’un des plus vieux stades du football professionnel. Seraing y joue depuis 1906. Et même s’il a connu diverses transformations au fil des époques, il reste un lieu chargé d’histoire et possède une vraie âme.
  • Le surnom du club est « les Métallos », clin d’œil au passé sidérurgique de la ville de Seraing où l’entreprise Cockerill développa la production d’acier.
  • Le père de Romelu Lukaku, Roger, a joué à Seraing entre 1993 et 1995.
  • Seraing compte deux clubs de supporters reconnus : « Les Rouge et Noir » et « RFC Seraing Fan Club ».

Performances sur le terrain : courage et abnégation

Les quatre dernières saisons du RFC Seraing n’ont pas été de tout repos pour les nerfs des supporters. Après deux années à lutter pour le maintien en Division 1, qui se sont soldées par une relégation, Seraing doit à nouveau se battre pour sa survie un étage plus bas.

Ces années compliquées permettent toutefois au club de montrer certaines qualités : le courage et l’abnégation. S’il faut reconnaître quelque chose à Seraing, c’est que l’équipe n’abandonne jamais. On peut prendre en exemple le 4-4 obtenu à la maison contre le RWDM, alors que le score était de 2-4 au moment d’entamer les arrêts de jeu. C’est avec ces valeurs que le RFC Seraing parviendra à s’en sortir et qu’il pourra ensuite rebondir. Comme il l’a fait à de nombreuses reprises par le passé.

Lucas Margueron © Xavier Piron / Photonews

Honneurs et réalisations

Au cours de son histoire mouvementée, Seraing a obtenu plusieurs titres dans les divisions nationales du football belge, que ce soit avec l’historique Matricule 17, le Matricule 23 ou l’actuelle version du club.

  • Champion de Belgique de Division 2 en 1982 et 1993
  • Champion de Belgique de Division 3 en 1958, 1965, 1980 et 1991.
  • Champion de Belgique de Promotion (D4) en 1975, 1979 et 2006.

Le palmarès éclectique de Seraing prouve à quel point le club a toujours su rebondir après des moments difficiles.

Se stabiliser en D2

Le passé récent du club est loin d’être stable, avec des montées rapides au plus haut niveau et une chute presque aussi véloce. La stabilité n’a pas été le maître mot de Seraing et c’est ce que le club cherche désormais à faire. Survivre en D2 n’est pas simple, mais c’est l’objectif fixé.

Avec son académie et les nombreux jeunes qu’elle accueille, la formation sérésienne doit également miser sur le talent local. Avoir un rôle formateur et émancipateur pour révéler les joueurs de demain est également ce que les Métallos ont en ligne de mire. Des jeunes comme Noah Solheid, Yannis Lawson ou encore Sacha Marloye sont des exemples de cette bonne formation.

Catégories :
Football

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