À première vue, tout semble fluide dans leurs gestes, limpide dans leur jeu. Et pourtant, derrière chaque coup droit millimétré et chaque service puissant, certains joueurs de tennis doivent composer avec des obstacles que le public ne voit pas. Par exemple, Alexander Zverev, actuel numéro deux mondial, vit depuis l’enfance avec un diabète de type 1. Diagnostiqué à trois ans et demi, il a appris à contrôler cette maladie chronique tout en construisant sa carrière. Mesure de la glycémie entre deux jeux, injections d’insuline quotidiennes : son quotidien est rythmé par une discipline de fer, qui ne laisse pourtant rien transparaître sur le terrain.
Alexander Zverev a même choisi de ne pas utiliser de pompe à insuline, trop contraignante dans son emploi du temps. Pour gérer sa condition, il a intégré à ses routines un lecteur de glycémie autorisé par l’ATP. Cette capacité d’adaptation témoigne d’une résilience impressionnante, à laquelle s’ajoute un objectif personnel : sensibiliser le public via une fondation dédiée au diabète.
Mais Zverev n’est pas un cas isolé. En effet, Alexandre Müller, révélation française du début d’année après sa victoire à Hong Kong, affronte un tout autre adversaire : la maladie de Crohn. Cette inflammation chronique de l’intestin bouleverse sa préparation physique, son alimentation et même sa concentration. Avant chaque match, il doit anticiper ses douleurs abdominales, ses pertes de poids soudaines ou encore des passages répétés aux toilettes. Ces contraintes permanentes affectent ses performances, mais il continue de progresser dans le classement mondial, malgré une fatigue parfois difficile à dissimuler.

Quand la volonté supplante la perception
Ces handicaps sont aussi présents chez les femmes et notamment chez Rébecca Šramková, 28 ans, l’un des visages montants du circuit féminin. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’elle est quasiment aveugle de l’œil gauche. Une situation délicate dans un sport qui exige une coordination œil-main irréprochable. Ce handicap de naissance est pourtant loin de la freiner et il a même été à l’origine de sa découverte du tennis. Si cette tentative s’est révélée vaine sur le plan médical, elle a déclenché une passion devenue vocation.
Son parcours personnel est tout aussi chaotique : mise à la porte à l’adolescence par sa famille en raison de son couple jugé inapproprié, elle a dû se débrouiller seule, sans soutien ni ressources. Cette rupture familiale a forgé son caractère et renforcé sa détermination à réussir dans un sport où l’isolement peut être fatal. Aujourd’hui classée 36e mondiale, elle démontre que les épreuves peuvent devenir un moteur pour celles et ceux qui refusent d’abandonner. Comme quoi, les sportifs dotés d’un mental de feu sont capables de repousser les limites d’une manière admirable. Chez Golden Palace News, on tire notre chapeau à ces performances !