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Les feuilles tombent tôt cette année sur les ambitions de la concurrence : Mathieu van der Poel a rangé son vélo pour un temps et Wout van Aert prépare le Giro loin des pavés. Toutes les machines lèvent donc le pied. Sauf une : Tadej Pogacar. L’homme reste infatigable et fidèle au front. Le Slovène, héros des Strade Bianche, Sanremo ou encore du Tour des Flandres, poursuit sa chevauchée sans relâche jusqu’à son dernier objectif avant l’été : Liège-Bastogne-Liège.

Pourtant, à Valkenburg, un petit frisson a parcouru les rangs. Pour la première fois depuis les Mondiaux 2020 à Imola, Pogacar a été rejoint après une attaque lancée de très loin. Ce n’est pas tant la défaite que le symbole qui interpelle : Pogacar, d’habitude intouchable, a montré des signes de vulnérabilité. Vent de face, gestes saccadés, regards inquiets… l’extraterrestre est redevenu humain.

Et dans cette faille, Remco Evenepoel s’y est engouffré, emmenant dans son sillage un Mattias Skjelmose transcendé par l’effort collectif de l’équipe Lidl-Trek. Leur retour n’est pas anodin, car il rappelle à tous que la victoire n’est jamais acquise, même face à un phénomène comme Pogacar. Mais ce dernier n’a pas dit son dernier mot.

Fatigué, mais pas vaincu

Car si la fatigue est réelle – Pogacar ne le concède qu’à demi-mot – la détermination l’est plus encore. Il a ciblé « la Doyenne » comme son ultime Graal de printemps. Et sans les Van der Poel, Van Aert ou Pedersen pour brouiller les cartes, il est plus que jamais l’homme à abattre.

Reste à savoir si son panache suffira face à la fraîcheur tactique d’un Remco Evenepoel et à l’organisation chirurgicale des Lidl-Trek. Pogacar est peut-être un peu seul, mais il n’a jamais eu peur de l’être non plus. Ce dimanche, à Liège, il n’aura besoin que de ses jambes pour prouver qu’il n’est pas encore l’heure de passer le flambeau.

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Cyclisme

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