Lucas Henveaux n’a toujours pas digéré la défaite de son université, Cal Berkeley, lors des NCAA à Seattle. Malgré des performances individuelles impressionnantes – dont un temps meilleur que Michael Phelps sur 400 yards 4 nages – l’équipe a échoué pour seulement neuf points derrière Texas. Consolation toutefois : il a été désigné meilleur nageur de la conférence Atlantic Coast (ACC) à l’issue de la finale. « Pendant une semaine, je n’ai plus voulu entendre parler de natation », avoue-t-il. Son erreur ? Un écart minime, perdu au plongeon. Cette compétition marquait aussi sa dernière sous les couleurs de Cal, avant de passer dans le giron professionnel tout en poursuivant ses études à Berkeley.
Revenu en Belgique, Henveaux s’attaque ce week-end aux championnats nationaux à Anvers avec un programme chargé : sept épreuves, dont trois relais et un « time trial » en solo sur 200 m 4 nages. Bien qu’il se dise « pas affûté », l’envie de performer est là.

Objectif Singapour
Si Henveaux court à Anvers avec une revanche à prendre, c’est bien vers les Championnats du monde à Singapour de cet été qu’il regarde. Frustré de ne pas avoir atteint la finale du 400 m libre aux JO de Paris malgré ses records nationaux sur 200 et 800 m, il veut rectifier le tir et montrer ce qu’il n’a pas pu montrer. Ainsi, il visera deux finales mondiales et des chronos ambitieux : 1’45 » sur 200 m et 3’42 » sur 400 m. Une ambition qu’il entretiendra encore d’ici quelques semaines lors de stages en altitude à Andorre et Font-Romeu ainsi que par le meeting de Rome avant son grand rendez-vous asiatique.
La bonne nouvelle, c’est que Lucas Henveaux a un mental positif et une grande motivation. Il ne vient pas à Anvers pour faire de la figuration. L’homme a en tous cas tout pour marquer durablement la natation belge.