Tadej Pogačar n’a laissé que des miettes à ses adversaires durant tout ce printemps 2025. Et il l’a encore prouvé aujourd’hui en remportant en solitaire la 111ᵉ édition de Liège-Bastogne-Liège. Avec cette victoire, le Slovène de 26 ans signe son neuvième Monument, confirmant un peu plus son statut de légende vivante. Déjà victorieux de la Flèche wallonne, des Strade Bianche et du Tour des Flandres, Pogačar n’a trouvé personne capable de rivaliser avec son niveau hors normes.
Pas de duel avec Remco Evenepoel
Les amateurs espéraient voir une bagarre entre Pogačar et Evenepoel. Mais le scénario tant attendu n’a pas eu lieu : le Belge s’est trouvé en difficulté physique et stratégique et il a vite cédé sous le rythme imposé par le Slovène. Pogačar, lui, a attaqué avec autorité dans la côte de la Redoute, à 35 km de l’arrivée, assommant la concurrence sans jamais regarder en arrière. Son aisance sur le vélo et sa lucidité tactique laissent penser qu’il est aujourd’hui dans une forme de plénitude que peu de coureurs peuvent approcher.

Le parallèle avec Merckx ?
Avec ce nouveau triomphe, Pogačar s’installe un peu plus dans la légende du cyclisme. En alignant six podiums consécutifs sur les Monuments – une première dans l’histoire – il efface des tablettes des géants tels qu’Eddy Merckx et Sean Kelly. Son palmarès impressionne : vainqueur de Liège-Bastogne-Liège, du Tour de Lombardie, du Tour des Flandres, sans oublier ses podiums à Milan-Sanremo et Paris-Roubaix.
Inévitablement, la comparaison avec Merckx, l’icône belge, coule de source. En 1972, le « Cannibale » avait lui aussi réalisé une performance similaire. Mais Pogačar garde la tête sur les épaules et il refuse de s’attarder sur ces parallèles historiques : « Je fais juste mon métier avec passion », assure-t-il. Mais son regard brûlant d’ambition trahit son appétit. Avec Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel comme principaux challengers, la bataille s’annonce explosive cet été sur les routes du Tour de France.