Le circuit ultrarapide de Djeddah, réputé pour ses virages vertigineux et son absence de marge d’erreur, accueillera ce week-end la cinquième édition du Grand Prix d’Arabie Saoudite. Mais cette année, un parfum de changement flotte dans l’air des paddocks : la domination de Red Bull pourrait bien toucher à sa fin.
En effet, après trois années de règne sans partage sur ce tracé, l’écurie autrichienne arrive affaiblie. Les tensions internes se multiplient, les performances sont en berne, et Max Verstappen, pourtant triple champion du monde, n’a pu faire mieux qu’une sixième place à Bahreïn. Il s’est d’ailleurs montré agacé : « Je ne veux plus de promesses, je veux des résultats ». Un avertissement clair à son équipe. Verstappen a signé une victoire éclatante sur ce tracé en 2024. Mais pourra-t-il la réitérer ?
Qui peut gagner ?
Pendant ce temps, McLaren brille. Lando Norris et Oscar Piastri ont raflé trois des quatre pole positions cette saison et l’écurie a déjà triomphé à trois reprises. De quoi nourrir de sérieuses ambitions pour Djeddah, un circuit qui semble taillé pour leur monoplace agile et rapide. Les deux jeunes talents sont d’ailleurs les favoris des bookmakers, avec un léger avantage à Piastri pour la victoire, malgré la popularité médiatique de Norris.
La course, disputée de nuit sur un tracé urbain long de 6,174 km, promet des rebondissements. Avec 27 virages et plusieurs zones à plus de 300 km/h, l’erreur y est interdite. La Safety Car, souvent de sortie ici, pourrait une nouvelle fois chambouler la hiérarchie. Et si le passé a vu Red Bull s’imposer, le présent pourrait bien sourire à d’autres.
En embuscade, George Russell (Mercedes) reste une menace sérieuse, tandis que Ferrari semble à la peine. Quant à Lewis Hamilton, ancien vainqueur à Djeddah, il devra réaliser un exploit pour espérer renouer avec le sommet. Juste avant le retour des F1 en Europe, la course de Djeddah donc pourrait bien marquer un tournant : celui où Red Bull laisse enfin sa couronne et où McLaren s’affirme comme un nouvel empereur.
