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À seulement 21 ans, Carlos Alcaraz a déjà inscrit son nom au palmarès du tennis mondial avec quatre titres du Grand Chelem. Pourtant, derrière l’image du surdoué rayonnant se cache un être en pleine quête identitaire. Mais qui est vraiment ce jeune prodige ? Un travailleur invétéré ? Un sportif simplement chanceux ? La mini-série « Carlos Alcaraz, à ma manière » proposée par Netflix met celui qui refuse de se poser en héritier de Rafael Nadal sous le feu des projecteurs, sans tabou. Et voici ce qu’il faut retenir.

On l’imagine mal, mais Carlos Alcaraz est toujours domicilié chez ses parents à El Palmar et il est aussi entouré de ses proches. Mais très rapidement, Alcaraz se confie. Et confesse ses craintes :  « J’ai peur que le tennis devienne une contrainte ». Car contre toute attente, le jeune champion aspire à une carrière construite à son rythme, loin du moule rigide imposé aux icônes du circuit. Son agent, Albert Molina, résume d’ailleurs bien le dilemme de son poulain : « On ne peut pas l’enfermer, sinon dans trois ans, il arrête le tennis. » Du talent, mais un besoin primordial d’équilibre donc.

La fête comme soupape

Le documentaire de Netflix montre un jeune homme sincère et souvent submergé par ses émotions, ce qui tranche avec l’image donnée par les sportifs d’aujourd’hui. On le voit ainsi pleurer après une blessure, s’agacer face aux remontrances de son entourage, et surtout, s’octroyer des moments d’évasion. En juin 2023, après sa déconvenue à Roland-Garros, il part quatre jours à Ibiza pour « se mettre des mines » comme il dit et faire la fête avec ses amis. Une parenthèse peut-être salutaire et qui l’aura aidé à briller ensuite à Wimbledon.

© Chryslene Caillaud / MCCC/PsnewZ/Photo News

De l’aveu d’ Alcaraz, ces moments de lâcher-prise ne sont pas des caprices, mais une nécessité pour ne pas sombrer. « Pour remporter d’autres titres, je dois oublier le tennis de temps en temps ». Même après sa défaite à l’US Open 2024, il zappe une semaine d’entraînement pour s’évader sur un Grand Prix de F1, au grand dam de son entraîneur. Atypique.

Rêver sans se renier

Ambitieux, mais lucide, Alcaraz rêve d’un palmarès digne des plus grands comme Nadal, Federer ou Djokovic. Il sait que pour y parvenir, les sacrifices sont nombreux. « il faut devenir un esclave », le prévient son coach appuyé par Nadal qui explique que chaque renoncement doit faire sens. Interrogé également, Roger Federer tempère toutefois : « Il doit aussi profiter de la vie, se faire des amis, avoir des loisirs. Mais il ne pourra pas tout faire. » Une phrase qui sonne comme le dilemme d’Alcaraz : progresser sans se perdre.

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Tennis

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